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The Humans

Cela faisait presque 20 ans que le roi des hommes,  Uriel, n’avait pas manié l’épée. La dernière fois,  c’était pour mater la rébellion squelettes.  Le souvenir des batailles torturait le vieux roi. Après tout, c’était pendant cette guerre que mourut sa femme, la reine Eliane en donnant naissance à son deuxième fils Irahis. Mais là, c’était son premier fils, Eran, qui lui rapportait son épée ainsi qu’une missive. Les gens fuyaient massivement vers les grandes villes, talonnées par une armée de démon commandé par le diable en personne.

 

Même si Uriel avait du mal à y croire, il était de son devoir d’agir. Il réunit donc ses généraux ainsi que ses deux fils et mis en place une stratégie de bataille. Mais le manque d’information concernant cette armée rendait la chose assez compliqué et au final, il fut convenu que le roi irait à la tête de l’armée des hommes à la rencontre des démons, ses deux fils sur le côté pour qu’ils apprennent ce que c’était qu’être roi et, à l’occasion, comment tuer du démon, chose qu’Uriel n’étais pas sur de savoir lui-même.

 

Au fur et à mesure que l’armée royale avançait, les nouvelles des massacres faisaient grincer les dents du roi mais malheureusement, il ne pouvait pas lancer son armée au galop, cela épuiserait trop vite les troupes. Il se contenta donc juste d’essayer de garder son calme et d’aiguiser son épée pour que sa royale lame puisse abattre la justice sur la nuque de l’engeance responsable des crimes que lui annonçait ses éclaireurs.

L’armée marchait depuis quatre jours lorsque le fracas des combats résonna à eux. Le roi décida alors d’accélérer le rythme de ces troupes pour arriver plus vite. S’il avait su ce qui se passerait, il se serait abstenu. Il avançait depuis à peine une dizaine de secondes lorsqu’un immense bruit retentit, semant le trouble et la peur dans son armée. C’était comme un millier d’os se brisant, un millions d’hommes torturé criant de douleur. Ce bruit, c’était la mort, la peur, la douleur et la tristesse incarné.

 

Lorsqu’il s’arrêta, le silence fit énormément de bien au roi. Bien que ses mains tremblaient, il parvint à saisir son cor et à sonner.  En fait, il ne savait pas trop comment il avait fait pour ne pas le faire tomber. Mais malgré tout, il réussit à sonner le cor et ce bruit fit disparaitre dans le cÅ“ur de ses troupes la peur dû au bruit précédant. Son fils Eran fut le premier à réagir, il saisit son cor et y sonna également, comme pour répondre à son père et au final, tous les chevaliers sonnèrent et la note vola dans le ciel, dissipant une fois pour toute l’atroce bruit qu’il y avait eu

Lorsque le roi regarda la source du bruit, il s’aperçu qu’en fait, le champ de bataille était plus proche  qu’il ne l’avait cru. En fait, le champ de bataille se tenait juste devant l’armée des hommes, bien qu’il fût encore un peu loin. Là, au milieu des cadavres se tenaient deux êtres. Le roi ne les reconnut pas à cause de la distance mais discerna deux formes blanches lumineuses qu’Uriel identifia comme étant des ailes.

 

La seconde forme pris la fuite tandis que la première restait sur place. Le roi décida d’avancer prudemment chez l’être qui restait, celui qui était parti étant trop rapide. Lorsqu’il s’approcha, il se rendit compte que c’était bien des ailes et que donc, il était en présence d’un archange. Le roi sentait bien que si les hommes se battaient seuls, ils risquaient d’être brisés. Il déclara donc à l’ange que les hommes se battront à leurs côtés pour défaire les démons, enfin les hommes sous ses ordres du moins.

 

L’archange acquiesça doucement et commença à creuser des tombes avec le reste de son épée. Le roi, voulant à tout prix être en bon terme avec l’être céleste, fit de même avec la sienne et bientôt, toute l’armée des hommes creusa des tombes pour les guerriers des cieux.  Et, après avoir creusé les tombes, le seigneur des archanges s’en alla, laissant là les hommes. Certain considéra son expression comme du mépris mais le roi n’y vit que la tristesse du général qui perd ses hommes, ou de l’homme qui perd ses amis.

 

L’armée entière rentra à la capitale et resta en alerte. Les démons reviendraient, le roi le savait. Il fallait donc prendre des décisions importantes. Seulement après huit jours de chevauchés, le repos était nécessaire et Uriel décida de reporter au lendemain les affaires courantes. Un roi reposé est plus sage qu’un roi fatigué. Encore une fois, s’il avait su, il ne l’aurait pas fait. En effet, c’est cette nuit même qu’il se réveilla juste pour voir la lame qui lui tranchait la gorge, manié par son cadet Irahis, ainsi que le sourire démoniaque qu’arborait celui-ci.

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